vendredi 30 septembre 2011

J'ai perdu mon ami




Je t'ai perdu mon ami, c'était un matin
Comment je t'ai perdu, je n'en sais rien

Notre amitié est née un été
Nous passions notre temps à parler, à rigoler
Nous étions jeunes, nous étions un peu fous
A deux, nous faisions les quatre cents coups
Comme voler un journal, des lettres d'amour
A chaque fois que j'y pense, j'ai le coeur lourd

Et tu as choisi de partir
Sans rien m'expliquer, sans mot dire
Tu as disparu ce jour-là
Et tu n'es jamais revenu sur tes pas
Je voudrais bien m'excuser
Mais je ne sais pas ce que je t'ai fait


Je t'ai perdu mon ami, c'était un matin
Comment je t'ai perdu, je n'en sais rien


Mon ami, mon frère, mon confident
Mon ami, mon complice, mon copain
Je pensais que ma peine allait passer avec le temps
Mais je le vois bien, il n'en est rien

Si un jour tu as besoin de moi
Sache que je serai encore là pour toi
Sache que tu ne m'as jamais perdue


jeudi 29 septembre 2011

Mes amis m'appellent Monk



Tous ceux qui me connaissent dans la real life me trouvent une ressemblance troublante avec Monk. Vous savez, le flic qui-résout-tout tourmenté par tout un tas de phobies et de TOC. Par curiosité, je suis allée faire un tour sur le web et je me suis découvert 24 phobies en commun avec mon pote ... 24 ! ... sans compter celles que j'ai déjà, dans mon bagage, de mon côté ...
Vous allez trouver que je suis complètement barrée ... Non non, ne partez pas déjà ! Ce n'est pas contagieux.

Pour n'en citer que quelques uns :
* la clownophobie : peur des clowns (depuis que j'ai regardé "Il est revenu")
* la rupophobie : peur de la saleté 
* la mysophobie : peur de la contamination
* la nosophobie : peur des maladies
* la bélénophobie : peur des aiguilles (je me demande bien comment j'ai pu survivre à deux grossesses avec toutes les piqûres ...)
* l'asymétriphobie : peur des choses asymétriques (tout ce qui n'est pas harmonieux me dérange)

Ouais, 24 ... je crois qu'après ce billet, je vais m'empresser d'ouvrir le bottin et de chercher un psy ...

J'ai peur de la saleté et de la crasse, surtout la crasse des autres. Paradoxalement, je prends les transports en commun, le RER dans des wagons qui puent avec des gens et tout et tout. Mais quand je prends l'avion, j'emporte des lingettes en cabine, genre des lingettes pour nettoyer les fesses de bébé. Dès que je m'assois, je m'empresse de frotter consciencieusement et frénétiquement les accoudoirs et la tablette pour poser les plateaux repas. Je regarde aussi suspicieusement les petits oreillers que l'on met à votre disposition (des fois que les taies ne sont pas changées)Le personnel navigant me jette souvent des regards ... heu, comment dire ? ... En fait, je fais comme Monk, je ne sors jamais sans mes lingettes dans mon sac, pour pouvoir me décrasser les mains après avoir pris le métro ou nettoyer la table dégueu' du McDo.

Indispensable aussi dans mon sac ou ma valise, les sachets de congélation avec zip. Je zippe tout : mes papiers d'identité, mes paquets de gâteaux entamés, mon ballon de plage et la bouée de Tibouchon, mon écharpe de portage, totoche et bavoirs de Chouquette, les tongs d'HommeParfait, les flacons de gel douche et shampoo ... tout ! une vraie obsession. Je devrais prendre des actions chez Ziploc d'ailleurs. Les potes ont bien rigolé ces dernières vacances en me voyant faire les valises.

Je pousse même le vice à laver la salade en sachet, mes boîtes de conserve ou mes briques de soupe (microbes, microbes, microbes). Je ne joue pas au bowling à cause des chaussures où tout le monde a mis le pied (bactéries, peaux mortes, odeurs, sueur, mycoses). Ne parlons pas de la piscine (AAAAAHHHHHHH !!!!) ... Oui, je ne coûte pas cher à la Sécu.

Même mon patron me prend pour une psychopathe. Le soir, avant de partir, je range mon bureau. Je sais où je laisse le clavier, mon pot à crayons ou ma règle au millimètre près. Le lendemain, au premier coup d'oeil, je sais si quelqu'un a touché à mes affaires (on m'appelle "Oeil de Lynx").

Donc, je disais ... bottin jaune page 724 ... psychiatre ...


jeudi 22 septembre 2011

Service Après-Vente des voyages

La première qualité pour faire le métier d'agent de voyage, c 'est la patience. Vraiment la patience de lire les réclamations jusqu'au bout et de chercher à comprendre où est la queuqueue et où est la tétête de l'histoire. Viennent ensuite la diplomatie et savoir rester zen ... zen face aux attaques des méchants petits clients qui t'envoient des mails assassins ou des lettres recommandées parce que certaines choses les ont chiffonnés durant le voyage ou encore carrément pourri leur trip (de leur point de vue) ... la diplomatie car il faut leur répondre sans trop les insulter froisser. Dans mon agence, je suis souvent chargée du service après-vente.

Voici un petit florilège de mots doux parmi tant d'autres ...

... celui qui a envoyé des cartes postales et qui rentre d'OUZBEKISTAN :

Nous avons posté quelques cartes que nous avions correctement timbrées avant notre retour d'Ouzbékistan. Maintenant que nous sommes en France, nous avons appelé tous nos amis pour vérifier la bonne réception de ces dernières et il manque quelques cartes qui ont dû se perdre en route ou alors quelqu'un (qui ?) a volé les timbres collés dessus et ne les a pas postées. Nous vous prions instamment de mener votre enquête auprès des autorités compétentes au niveau local et de nous tenir au courant du résultat de vos recherches. Vous devez intervenir sur place pour nous dire ce que sont devenues ces cartes car nos amis attendent. Merci de nous tenir au courant de vos démarches dans les plus brefs délais.

... celui qui rentre de THAILANDE :

Chère Madame,
Je suis rentré récemment de Thailande où j'ai passé un séjour des plus mauvais. Nous n'avons cessé de visiter des temples à longueur de journées et c'est très épuisant. De plus, la bouffe n'est pas variée. Vous devriez nous prévenir dans votre programme que c'est menu unique tous les jours ! J'ai mangé du riz à quasi tous les repas et en dessert, c'était à chaque fois des fruits comme de l'ananas ou de la pastèque. Maintenant, je connais des problèmes au ventre depuis mon retour (je suis constipé) et ça m'indispose. Je suis vraiment très mécontent et souhaite un dédommagement que je vous laisse évaluer pour le préjudice subi et votre manque d'information.

... celui qui rentre d'INDE et qui m'envoie une lettre recommandée de 4 feuilles recto-verso écrit en gros, en gras, souligné, en rouge et noir avec une police taille 24. Je n'ai mis qu'un court extrait, ce qu'il y avait de plus gratiné :

Chère Madame,
Suite à mon dernier voyage en Inde avec votre agence, je vous fais part de ma déception et de ma colère de m'être fait arnaquer par vous. En effet, je souffre d'un déficit immunitaire et vous ne m'avez averti que l'Inde est un pays dégueulasse. A l'intérieur des temples, les sols sont recouverts d'immondices et je dois enlever mes chaussures si je dois rentrer dedans pour la visite. Ça a failli me tuer ! Heureusement, j'avais mes chaussettes mais elle sont sales maintenant et irrécupérables. Dans le temple suivant, même scénario et heureusement que j'avais une autre paire de chaussettes dans mon sac. A cause de vous, je suis passé très près de la mort. Les jours suivants, ne voulant pas jeter encore une paire de chaussettes, je suis resté dans l'autocar à chaque visite de temple, pendant que le groupe s'amusait bien. J'ai dû attraper quelques microbes car je ne me sentais pas assez bien pour manger. Tout ça m'avait coupé l'appétit. Et puis, j'ai quand même des doutes sur la cuisine qui a été servie tout au long du voyage avec toutes ces sauces et ces épices. Ne pouviez-vous pas nous servir des repas occidentaux qui auraient mieux convenu à nos estomacs ? J'ai donc sauté des repas en restant tout seul à mon coin de table. Ça a vraiment gâché mon voyage et je vous assure que je mettrai plus jamais les pieds en Inde.
Je souhaite un remboursement intégral des prestations et des visites non consommées + le remboursement de mes paires de chaussettes bousillées par votre faute !
Je ne vous cache pas que si vous ne me dédommagez pas pour ce que j'ai subi, je me verrai dans l'obligation de porter plainte auprès d'un avocat avec le soutien de l'association des consommateurs UFC-Que Choisir et de raconter mon histoire à Julien Courbet. C'est sûr, je ne vous ferai pas de réclame, Madame, vous êtes des escrocs !!!

... celui qui rentre du GUATEMALA :

Chère Madame,
Nous rentrons tout juste du Guatémala et vous devez faire intervenir votre assurance pour me faire rembourser mon appareil photo et une partie de mes vêtements perdus sur place (je vous joins un rapide calcul de ce que vous me devez sur la feuille ci-jointe). Je l'avais mis dans ma valise qui était trop grosse pour rentrer dans le minibus. Alors, nous l'avons attaché avec le guide sur le toit de la voiture. Comme personne ne m'a dit qu'il y avait des gros cailloux sur la route, la voiture a fait des sauts et des bonds tout au long du trajet. Arrivé à l'hôtel, je n'ai pu que constater que ma valise s'était ouverte et que des vêtements et mon appareil photo étaient tombés je ne sais pas où mais sûrement sur la route. Je vous demande aussi le remboursement de mes frais de téléphone (je vous envoie également ma facture de portable) car je vous ai appelé pour vous en avertir et vous n'avez rien fait pour moi. C'est le guide qui m'a dépanné pour que je puisse m'habiller et j'étais obligé de le rembourser. Dois-je aussi vous envoyer les tickets de caisse des affaires que je me suis racheté ?

Parfois, j'ai peur d'ouvrir le courrier car, pire que l'anthrax, il y a ce genre de réclamation qui donne mal à la tête tellement tu ne sais plus quoi ni comment leur répondre.
Y a des jours comme ça où j'ai envie de changer de métier ou de faire un suicide au Nutella parce que notre convention collective ne prévoit pas de prime de risques pour notre santé mentale.

Cher vilain petit client, si tu me lis par le plus grand des hasards, sache que toute ressemblance avec des personnages existants (toi en l'occurence) ou des situations réelles est purement fortuite.



mercredi 21 septembre 2011

Et si on faisait un peu plus connaissance ?

Ben oui, c'est vrai, tu me lis et tu ne me connais même pas. C'est vrai que je ne me suis pas présentée, j'ai juste rempli quelques lignes de mon profil mais ce n'est pas très parlant, hein ? Du coup, j'ai piqué ça sur le blog de La Mite Orange. Je pense que c'est un moyen fun de faire mon portrait plutôt que de dire 
" J'me présente, je m'appelle Henri. J'voudrais bien réussir ma vie, être aiméééé ... "
Alors c'est parti ...


Initiale : VTB
Age: 30 ans et encore toutes mes dents
Taille : 1,65 m
Poids : + 13/14 pour ma dernière grossesse
Yeux : Marron foncé
Chevelure : Brune
Chaussure : 38 et demi et encore taille junior lalalalalèèère !


Dis moi ta devise préférée ? « Ne montre jamais tes faiblesses et dans le pire, reste fort, ravale tes larmes car ta fierté restera ta plus belle arme »


Dis moi tes traits de caractère marquants ? rieuse, moqueuse, maniaque, parfois généreuse (voire trop bonne, trop c*n*e), chiante, perfectionniste, emmerdeuse, méticuleuse, phobique, organisée (seulement au bureau), paresseuse, rancunière, fofolle, pipelette (trop même)


Dis moi quel serait ton plus grand malheur ? décevoir ma famille, surtout mes enfants


Dis mois la profession(s) ou les études que tu exerces ? Agent de voyage depuis 11 ans et maman depuis un poil plus que 5 ans


Dis mois ta destination(s) de rêve pour tes prochaines vacances ? le monde entier


Dis moi un pays ou tu aimerais vivre ? quelque part en Asie


Dis moi un de tes rêves ? acheter une belle jonque en bois et sillonner le monde avec HommeParfait et les enfants 


Dis moi ce dont tu es le plus fier ? Mes enfants, mon amoureux, ma petite famille, mon boulot


Dis moi tu as une phobie ? Mes amis m'appellent Monk (tu sais, le flic complètement barré qui a peur de tout ...). Ça fera l'objet d'un prochain billet.


Dis moi ton film préféré ? " Le Mariage de mon meilleur ami "


Dis moi selon toi quelle est la plus belle des inventions ? Le KitchenAid


Dis moi quel personnage connu ou historique aimerais-tu rencontrer ? Bridget Jones et on irai se boire un mojito en terrasse pour blablater


Dis moi un prénom que tu aimes ? Roxanne


Dis moi en quoi aimerais-tu être réincarné ? en papillon


Dis moi si tu étais un objet ? un vieux pull en laine rongé, mité, usé mais si doux, si moelleux et si confortable 


Dis moi un don que tu voudrais avoir ? le don de tout guérir


Dis moi admires-tu quelqu’un si oui, qui ? mon grand-père


Dis moi plutôt sensible ou rebelle ? rebelle


Dis moi si tu étais un personnage de Disney ? Lequel serais-tu et pourquoi ? Pumba parce que Hakuna Matata ...


Dis moi ton accessoire cheveux préféré ? le pic à chignon


Dis moi ta chaussure préférée elle est comment ? Je tuerai pour une paire de Louboutin


Dis moi ton parfum préféré et pourquoi ? Allure de Chanel parce que classe, chic et intemporel


Dis moi ta couleur favorite ? Bleu (et toutes les autres couleurs)


Dis moi un auteur ? Pearl Buck


Dis moi un acteur ? Keanu Reeves


Dis moi une actrice ? Gong Li


Dis moi un peintre ? Fernando Botero


Dis moi un monument historique ? La grande muraille de Chine


Dis moi une série TV et pourquoi ? Friends parce que y'a un peu de tout ça dans ma bande d'amis à moi


Dis moi un chiffre et pourquoi ? 8, parce que ça porte chance pour les Chinois


Dis moi un textile et pourquoi ? le lin parce que ça fait sobre et un peu vintage


Dis moi ce que tu veux ? d'l'amour, d'la joie et de la bonne humeur .... papalapapapala


Dis moi un appareil électroménager ? mon four intelligent Sauter 11 fonctions


Dis moi une marque cosmétique ? Nina Ricci


Dis moi ton magasin fétiche ? Ikea (c'est le magasin préféré de tout le monde, je crois)


Dis moi un truc bête ? un truc bête


Bon, @ bientôt alors !

mardi 20 septembre 2011

Ce qui me met de bonne humeur ...

Sparkling Mummy  & Alberto © Paris 2011 - Tous droits réservés


Ce qui me met de bonne humeur, ce qui m'apporte joie et consolation un jour de pluie, du pur plaisir en barres ...


- le sourire de ma fille
- Tibouchon qui dit " T'es la plus belle maman du monde ! "
- aller à Ikea et prendre des pleines poignées de petits crayons
- les bonbons violets des Skittles
- papoter au téléphone
- une tartine beurre de cacahuète-confiture de fraise
- les fêtes de fin d'année avec sapin, réveillon en famille et chasse aux cadeaux
- une balade dans le quartier latin de Paris
- une menthe à l'eau à la terrasse d'une guinguette au bord de la Marne
- une crème brûlée à la carte des desserts
- un client qui m'appelle pour me remercier du voyage-surprise que j'ai organisé pour sa femme
- le gâteau au chocolat de Madame Parle
- une soirée girly
- un mojito
- Tibouchon qui imite Dark Vador et sa respiration d'asthmatique
- un bon de réduc chez Séphora ou Baby Gap
- HommeParfait qui met ses chaussettes dans le panier à linge (et pas à côté)
- la glace Fairly Nuts de Ben & Jerry's
- les soldes chez Séphora ou Baby Gap
- une soirée télé " mère-fils " sur la canapé quand papa n'est pas là
- une crêpe party entre amis
- une place de concert, une place de ciné
- les bonbons noirs des Dragibus
- un massage chez Benedicte Spa
- une sortie au musée, au château, à la ferme
- mettre la musique à fond les ballons et danser sur le tapis avec Tibouchon
- les glaces d'Alberto à la rue Mouffetard
- une virée à Cancale pour le marché aux huîtres
- une nouvelle paire de chaussures ou et un nouveau sac
- une carte postale, une lettre, un mot doux
- mes tomates cerises qui poussent sur mon balcon
- des orchidées en pot
- mettre du vernis à ongles flashy sans déborder
- un câlin, un bisou, un poutou


Et toi, qu'est-ce qui te fait sourire jusqu'aux oreilles ce matin ?


Voilà Maman@home, je t'envoie un peu de bonheur pour tes Mardis tous doux ...



dimanche 18 septembre 2011

Dis, comment on fait les bébés ?

Photo Psycatrices © 2010 


Eh bien, la bouteille de Lactel ...


Ça a commencé avec mon père qui m'a raconté une fort jolie histoire sur comment je suis née. Il ne m'a pas parlé de chou ou de rose ni de cigogne, juste une petite histoire sympathique. Ça m'a bercé toute mon enfance. 
" Un soir, j'ai plié une petite cocotte en papier, puis je l'ai placée près de la fenêtre en priant très fort de toutes mes forces. Madame la Lune, faites que cette petite cocotte en papier devienne une petite fille, s'il vous plaît. Et le lendemain matin, quand je me suis réveillé, il y avait un petit bébé près de la fenêtre à la place de la cocotte en papier. Et c'était toi ! "
J'suis déguelasse parce que je disais à mon frère qu'on l'avait trouvé dans une poubelle ou alors que je suis née la première parce que mes parents m'aiment plus que lui sinon ils l'auraient fait en premier ... Rhôôôôôô, c'est bon, on l'a tous fait !


Mon Tibouchon m'a demandé un jour, du haut de ses 3 ans : " Mamaaaaaan, comment je suis arrivé dans votre maison ? " A cela, je lui ai répondu que son père et moi voulions très très fort un bébé et que j'avais tellement prié pour que ce soit lui et pas un autre. Lorsque mon chéri et moi lui avions annoncé la venue prochaine de sa petite soeur, il a récidivé avec THE question :
" Dis, comment t'as fait ma tite soeur dans ton ventre ?
Moi : - Bah, comme on t'a fait toi m'enfin ... (j'ai failli marmonner un truc du genre " Va poser la question à ton père ... " )
Tibouchon : - Bin moi je sais comment !!!! (sueur froide ... HommeParfait, viens ici fissa !!! ... )
Nous : - Alors ?
Tibouchon : - Alors il faut un papa et une maman qui s'aiment super fort (voui ...). Ensemble, ils demandent très fort à Dieu de leur donner un petit bébé (jusqu'ici, tout va bien ...). Et là, paf ! Dieu il fait un tour de magie et hop ! il envoie le bébé dans le ventre de la maman. La maman mange et le bébé grandit grandit. Puis un jour, il a envie de sortir et il fait toc toc au ventre. La maman va à l'hôpital et pousse et là, le bébé sort du ventre. Et pis voilà ! (pfiiiouuu ! ...) "


Il a vraiment de l'imagination et je précise bien que je ne suis pas à fond religion. Pourquoi pas ? Je ne vais pas lui révéler les mystère de la vie d'un coup d'un seul maintenant. J'ai raconté la petite anecdote à ma belle-mère qui s'est empressée de lui envoyer un petit livre sur le sujet et sur le développement du bébé dans le ventre jusqu'à la naissance. Ah merci belle-maman, hein ! Là direct, j'ai censuré les quatre premières pages pour qu'il ne soit pas tenté de me poser des questions plus précises. Parce que ces quatre pages parlent de parents qui dorment ensemble et se font des câlins. Parce que, vois-tu, mon Tibouchon est un coriace. Il a une imagination débordante, ça turbine grave dans sa cafetière. Quand il a une question, il ne lâche pas et t'as intérêt à lui donner une réponse satisfaisante avec moult détails. Mes copines me conseillent de lui dire la vérité avec une histoire de " papa plante une petite graine dans le ventre de maman, etc ... " Moi, je préfère ne rien dire. Sa réponse est magique et je ne veux pas lui casser son trip. C'est comme pour le mythe du Père Noël. Il n'a que 5 ans et il aura tout le temps d'apprendre le pourquoi du comment dans la cour d'école avec les copains. En attendant, je lui ai raconté la petite histoire bien mignonette de mon père et il a bien rigolé en pensant que sa mère était une cocotte en papier dans une vie antérieure. A cela, il a répliqué :


" Eh bien moi, quand je serai grand comme papa, je demanderai à ma femme de mettre une cocotte-minute à côté de la fenêtre et la lune mettra bien un bébé dedans pour moi ! "




... en espérant surtout que la lune ne fermera pas le couvercle ...
  
Pour être un peu sérieuse, voilà un article que j'ai trouvé intéressant sur la toile et j'avoue y avoir piqué la petite image de la cigogne livrant le bébé. Pour le conseil du psy, c'est par ici :  Questions d'enfant et réponses de grands sur la sexualité


Bon dimanche, cher petit lecteur !



jeudi 15 septembre 2011

C'était il y a 3 mois, quand Chouquette nous a rejoint

Après neuf mois de patience, Clémence s'est blottie doucement dans nos bras le 15 juin 2011.
C'est avec une immense joie que nous vous annonçons sa naissance.


Le mardi matin, rangement de l’appart en cours et c’est l’heure d’aller chercher Tibouchon à l’école pour le déjeuner. Me disais que ça lui ferai plaisir de passer un peu plus de temps avec Maman et de sécher la cantine. C’est là qu’il commence à avoir la tête en surchauffe. Début de soirée avec un 40 affiché par le thermomètre = SOS Médecins qui envoie un petit docteur à la barbe blanche. On dirait le Professeur Tournesol huhu J. Il se met à palper Tibouchon dans tous les sens mais ne trouve rien : il ne s’explique pas la fièvre. C’est là que mon fiston vomit toutes ses tripes sur le bon docteur qui fait maintenant grise mine. Cela présage une belle nuit de délire, du jamais vu …
Le lendemain matin 06H00, réveil en sursaut, je perds les eaux. C’est le signal du départ ! Mais je n’ai pas fini ma valise, il me manque des papiers pour la mater, je n’ai pas fini mon rangement ni le ménage, il me faut aussi un petit déj’ et mon pauvre Tibouchon qui n’est pas bien … pfffff c’est vraiment le jour ! Faut laisser mon loulou à la maison. Bisous, gros bisous, petite larme de maman qui s’inquiète pour son fiston. HommeParfait me presse pour aller à la mater comme si c’est lui qui allait accoucher. On embarque sac, valises, croissants et Ipod dans la voiture pour se lancer dans les embouteillages. Contractions : je gère bien, je respire.
Arrivée à l’hôpital, je vais vite en salle de naissance. Il parait que j’accouche « en boulet de canon » … L’équipe est super sympa, chacun se présente. HommeParfait me tient la main. On me demande si je veux la péridurale que je finis par accepter avec la plus grande hésitation ... mouais, ‘façon, ch’suis pas obligée d’appuyer sur la pompe, hein ? Mon amoureux me glisse en douce des petits bouts de croissants pour tenir le coup.
Reste le prénom … le prénom de Chouquette ! Mon chéri ne l’avait toujours pas choisi. Bon, en course, il reste Camille et Clémence. Va falloir trancher là, et vite ! Les contractions viennent de plus en plus fort mais je gère, je respire bien. J’ai envie de vivre mon accouchement de manière la moins anesthésiée possible. Avant qu’elle ne sorte, petite pousse sur la pompe à péri, histoire que l'épisio et les points de suture se fassent sans trop de douleur.
« Inspirez et poussez bien fort, Madame ! » … Aarrrggggghhhh … « C’est bien, je vois déjà une mèche de cheveux ! Poussez encore ! » … Woouuuiiiiiinnnnn !!!!!!
La sage-femme me pose notre petite plume sur le ventre. C’est le même visage que notre Tibouchon ! La larme à l’œil, HommeParfait coupe le cordon qui part pour le don. Chouquette rampe jusqu’au sein et se met à téter spontanément, puis s’endort contre moi. Je suis sur mon petit nuage, elle va bien, elle est parfaite. Il est 11H45. Elle est si calme, si sereine, elle ne pleure même pas avec les gouttes dans les yeux. Verdict : nous décidons de l’appeler Clémence, Sophie. Cela sonnait comme une évidence : clémence et sagesse … Nous l’appelons aussi Xuan Lin qui, en chinois, signifie Jade précieux et lumineux.
Quand on croit que tout est fini … Mais c’est là que tout se gâte : hémorragie trop importante. Des débris de placenta sont restés coincés à l’intérieur et des caillots se sont formés. On demande à HommeParfait de sortir avec Chouquette. L’angoisse ! Mon homme est tout blanc et me jette un regard d’incompréhension. Je fais une baisse de tension puis un malaise. Je me suis sentie partir … Je termine mon marathon en soins intensifs. Dans la salle de réanimation, on me transfuse 2 culots de sang et m’injecte un tas d’autres produits. On me pose deux sondes qu’on me scotche des cuisses au tibia. Interdiction de manger et de boire, au cas où je devrais passer d’urgence sur le billard. Ca ne va pas super fort. Les produits dans les perfs me brûlent les bras, je ne sens plus le bas de mon corps. J’ai l’impression d’avoir combattu contre Tyson, The Undertaker et Bruce Lee ! Va falloir que je me retape un peu pour pouvoir rentrer à la maison.
Je retrouve HommeParfait dans la salle de réa avec ma Chouquette dans l’après-midi. Je peux enfin la prendre un peu plus longtemps dans les bras. Je suis soulagée de les voir. Ils repartent au bout de deux heures. La chef de clinique revient me voir avec son équipe. Il reste encore des caillots à l’intérieur. Je n’ai pas encore mangé ni bu, au cas où … Je fais encore un malaise, hypotension. Je me réveille avec l’anesthésiste sympa du matin qui me tient la main. Elle m’explique qu’il va falloir me garder dans le service encore au moins 24 heures, voire 48 heures.
J’ai deux personnes en permanence nuit et jour dans ma chambre en réa, en plus des docteurs qui viennent me voir et me presser le ventre toutes les heures. Heureusement que le personnel de l’hôpital est d’une extrême gentillesse. J’ai mal, je suis ankylosée, je ne peux pas bouger de ce lit. J’ai faim et surtout super soif. Je les menace de manger les couvertures et le montant du lit s’ils ne me donnent rien. Une infirmière a pitié de moi et me donne dans la nuit le tiers d’un petit verre d’eau. C’est mieux que rien.
Seul HommeParfait peut venir me rendre visite avec Chouquette dans son bocal à roulettes. Je ne verrai mon Tibouchon que 3 jours après. Ca me fout les boules quand je pense au tit pépère. J’ai envie de pleurer quand je l’entends au téléphone me dire qu’il m’aime et qu’il ne faut pas que j’aie peur toute seule à l’hôpital. Au final, on me libère au bout de 48 heures pour monter dans une chambre normale. Je peux enfin avoir un déjeuner à peu près correct (ça m’a rappelé la bouffe de la cantine au collège). Je peux enfin me lever et me laver, sentir le propre. Je peux enfin serrer mon Tibouchon dans mes bras et lui présenter sa petite sœur tant attendue.
Pendant tout ce temps, Chouquette a été super. Elle n’a pas bronché, pas pleuré une seule fois. Comme si elle avait compris que l’instant était grave et qu’il ne fallait pas inquiéter plus son papa.
Je suis aidée pour la mise au sein et l’allaitement démarre bien. Je suis très fatiguée. Je sens les contractions à chaque fois que j’allaite ma fille. Chouquette dort à la nursery la nuit pour que je puisse me reposer. La sage-femme me donne plein de bons conseils et me met bien en confiance pour rentrer à la maison. Je serai moins déboussolée à la sortie, même si j’ai déjà eu un prems. Non non non, cette fois, je ne déprimerai pas. Au bout de cinq jours, je rentre avec ma jolie petite fille dans les bras. Tibouchon a eu le droit de sécher l’école pour venir me chercher ce matin-là.
Après tout ça, je me rends compte à quel point ma petite famille est précieuse. Je m’imprègne de chaque moment passé avec mes trois amours. Je profite de chaque minute et je leur répète tout le temps que je les aime fort, jusqu’à l’infini et même plus loin ! Je savoure chaque baiser, chaque câlin. Et quand je regarde ma fille, je me dis : « Peu importe ce qu’il s’est passé, c’était dur mais ça valait vraiment le coup ! ».
Chouquette, nous débordons tous d'amour pour toi !